Hip hop girls #2 : Dépoussiérage musical

Bienvenue sur la planète hip hop. À bord d’une fusée chargée d’oestrogènes, on traverse une autre stratosphère à la découverte d’un univers où les femmes étendent un pouvoir musical céleste. Durant les dernières années, elles se font plus discrètes. On ne les a pourtant pas oubliées. Leur particularité ? Du talent, bien sûr. Mais surtout un mélange de sonorités et d’influences. Quoi de mieux que d’agrémenter trois phénomènes à une bonne playlist US ? Dépoussiérons quelques profils.

Tommy Genesis, le tourbillon canadien  

Elle tombe dans le chaudron des lyrics en 2013. Révélée en 2015 dans Execute, extrait de son premier EP World Vision, l’artiste aborde plusieurs genres. Entre rap, pop à l’atmosphère estivale et musique expérimentale, elle affirme une identité affranchie d’étiquettes si bien que le Dazed Magazine voit en elle une incarnation unique la décrivant comme “la plus rebelle des queens du rap underground d’Internet.” Originaire de Vancouver, elle est bilingue français et anglais, adepte d’influences punk assumées. Tommy Genesis reste une étoile mystérieuse, parsemant depuis 2018 quelques singles ça et là depuis la sortie de son premier album éponyme, L’artiste se fait plus discrète depuis 2019 mais sait attirer l’attention sur ses apparitions, déposant volontairement quelques infos croustillantes sur son chemin. Puisque c’est une artiste complète, elle se dédie également à la peinture et à la sculpture. On se languit d’un come back déjanté !

Kehlani, un dark side l’entraînant dans l’ombre médiatique

Signée chez Atlantic Records, la jeune Californienne de 25 ans déclenche les alarmes du succès dès 2014 dans une carrière solo dont la mixtape nommée Cloud 19 se classe parmi les 50 meilleurs albums de l’année. Sans cesse acclamée, elle sort sa seconde mixtape en 2015, instantanément classée dans le Top Hip Hop/RnB album de Complex avant d’être nominée aux Grammy Award du Meilleur Album RnB Contemporain pour ce même projet musical. Durant sa carrière, elle n’a pas chômé enchaînant divers singles, mixtapes et albums jusqu’en 2020.

On évoquait une carrière solo car c’est au sein du groupe PopLyfe, âgée de seulement 14 ans qu’elle débute sa carrière d’artiste. En 2011, les PopLyfe sont finalistes au mythique America’s Got Talent et décrochent la 4ème place. Ce après quoi elle continue d’enchaîner ses titres sous sa propre égide. Son univers flirte avec le RnB, la soul et le hip hop, un savant mélange musical. Un album SweetSexySavage en 2017 sera bien synonyme de ravages pour la concurrence et entraînera une tournée internationale.

Kehlani a toujours été entourée d’esprits conquérants. Depuis son enfance, elle côtoie la très plébiscitée Zendaya, sur qui les spots sont actuellement pointés à pleins feux pour ses rôles de plus en plus remarqués au cinéma. Depuis la fin de sa tournée, les médias mettent pourtant moins en lumière Kehlani, néanmoins toujours validée par ses pairs. Elle ne disparaît pas des radars à compter de cette année-là puisqu’en 2018 elle sort un single nommé Again et plusieurs featurings avec des artistes à l’influence planétaire : Charlie Puth, Cardie B ou encore Saweetie pour ne citer qu’eux. En 2019 s’en suivent quelques singles et un album de 9 titres nommé While We Wait. Elle inscrit 2020 avec un album sous un signe introspectif : It Was Good Until It Wasn’t. Quinze titres où figurent des déboires amoureux, de l’auto-questionnement et une esthétique sombre. À quand un retour sous le signe de la lumière ?

Kat Dahlia, le fantôme aux avalanches de clics

Les internautes l’ont désignée comme la révélation aux 65 959 691 millions de vues sur YouTube. Son clip Gangsta la propulse au devant de la scène en 2013. Son timbre atypique et son flow séduisent un public amateur de hip-hop entremêlé d’une touche latine pop et d’un RnB alternatif. Puis elle disparaît. Réapparition en 2016 avec un EP nommé 20s, 50s, 100s produit en indépendant. Un EP en collaboration avec Salaam Remi s’ensuit 2 ans plus tard sans grand tintamarre : South Beach Social Club. Silence radio à nouveau jusqu’en 2020 avec un come back sous la forme d’un album polyglotte nommé Seven où elle alterne entre l’anglais et l’espagnol. La diva d’origine cubano-américaine native de Miami ne transcende pas les charts. La faute à une promotion mal ficelée voire inexistante ? Elle reste néanmoins active sur Instagram, le réseau social de l’auto-promotion. Subsiste tout de même dans la mémoire collective l’excellent album de ses débuts intitulé My Garden dont on ne se lasse pas et où figure le titre Gangsta qui l’a révélée.

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