Revenge Porn : la réponse indignante de la Police Nationale

Depuis le 6 mars 2021, la toile s’indigne face à la réponse officielle donnée par la Police Nationale quant à la campagne de sensibilisation sur le Revenge Porn.

La culture de la culpabilisation des victimes ne s’est pas évaporée avec l’arrivée de 2021. Le tweet de la honte, par la suite supprimé sous la pression et les avalanches de réactions de protestation, met un point d’honneur effarant à incriminer les victimes : ‘’envoyer un nude, c’est accepter de prendre le risque que la photo soit partagée’’.

Tweet extrait du compte officiel de la Police Nationale

C’est donc de cette manière qu’en France, au sein des hautes institutions, on justifie ou on considère un comportement illégal qui passe du consentement au début au non consentement à la fin.

On rappelle pourtant la définition du Revenge Porn : cette pratique consiste à se venger d’une personne en rendant publique des contenus dits pornographiques l’incluant dans le but évident de l’humilier. Ces contenus peuvent être réalisés avec ou sans l’accord de l’intéressé.e alors que dans les deux cas il/elle n’a jamais donné son consentement pour leur diffusion.

L’infraction de Revenge Porn est ainsi régie par l’article 226-2-1 du Code pénal comme suit : ‘’Lorsque les délits prévus aux articles 226-1 et 226-2 portent sur des paroles ou des images présentant un caractère sexuel prises dans un lieu public ou privé, les peines sont portées à deux ans d’emprisonnement et à 60 000 € d’amende. Est puni des mêmes peines le fait, en l’absence d’accord de la personne pour la diffusion, de porter à la connaissance du public ou d’un tiers tout enregistrement ou tout document portant sur des paroles ou des images présentant un caractère sexuel, obtenu, avec le consentement exprès ou présumé de la personne ou par elle-même, à l’aide de l’un des actes prévus à l’article 226-1.’’

Réactions extraites du post Instagram partagé par la page de l’association NousToutes.org

Que faire si les forces de l’ordre refusent de prendre au sérieux une loi qu’elles doivent appliquer et se permettent malhabilement de s’autoproclamer juges alors que ça n’est pas leur rôle ?

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