Être une victime et avoir le courage de le dénoncer ne suffit pas. Il faut braver un nouveau combat. C’est aussi contre Instagram et ses règles aléatoires à n’y rien comprendre à quoi il faut faire face. Le 21 janvier 2021, le réseau social a comme qui dirait mené une chasse aux sorcières. Tout sujet autour de la violence, le viol ou la sexualité de façon général a été banni. À la différence des comptes aux incitations obscures ceux censurés prônaient des posts tout à fait modérés invitant à la réflexion, à l’échange ou à la dénonciation au nom de la liberté d’expression. Les comptes d’utilité publique ce sont vus muselés à l’instar des comptes au contenu pornographiques, racistes, haineux ou homophobes, trônant sur l’application en toute impunité.
Ce 9 mars 2021, s’en est trop. Les victimes de censure dont on dénombre les comptes Jouissance Club, Hystérique Mais Pas Que, Chloé Madesta, Fiona Schimdt, Sabrina Erin Gin, La Nuit Remue Paris, La Prédiction, Gaze Magazine, Clit Revolution, Mécréantes, Le Cul Nu, Habibitch et Pisan Avocats ont assigné en référé Facebook, détenteur d’Instagram, auprès de la chambre civile du tribunal de Paris, visant aussi le siège européen basé en Irlande. L’audience débutera le 12 mai. Un espoir de faire enfin régner la justice.