Esther Konan : la mode comme une ode à ses racines

La mode s’exprime différemment. Rangez donc vos plaidoyers et… brodez ! Loin de la théorie de l’éloquence, dans cet univers les meilleurs discours se scandent à travers la transmission du savoir-faire. C’est depuis la Côte d’Ivoire dont Esther Konan est originaire, que ses projets parcourent un chemin intrépide pour représenter ses racines sous le prisme du textile.

Ses créations font ainsi d’elle l’une des prêtresses d’un héritage ancestral ivoirien dont la richesse va sans dire. Une histoire contée sur des vêtements qu’on revêt au gré des moments de vie : voilà le but de cette quête pour la jeune créatrice de 25 ans. Dans les sens les plus profonds du terme, ses inspirations se puisent entre terre et mère. 

Sa mère, sa muse 

Qui de mieux que la reine de son cœur, celle qui lui a insufflé la vie, pour lui transmettre ses valeurs ? Depuis toujours et pour toujours, Esther fait de sa mère une muse. Cette source à l’origine de l’identité de ses projets. Kaema et Dimanche Après-Midi sont les deux univers qu’elle a créés et qu’elle chérit à travers un storytelling précis lors du reveal de chaque collection. C’est non sans émerveillement qu’elle s’exprime au sujet de l’égérie de ses idées : « Je suis très admirative de sa versatilité vestimentaire. Elle a toujours eu le look approprié pour chaque occasion. »


Habiller des moments de vie singuliers

Dès lors, on comprend l’utilité du vêtement dans l’esprit de la créatrice. Il y a certes une dimension durable louable. Mais en 2023 faire de l’upcycling c’est bien. Le rendre unique à travers une inspiration qui ne badine pas avec son essence, c’est mieux. Elle poursuit : « C’est ce que j’essaie de transmettre : créer une garde-robe versatile et pointue pour tous les moments de vie de mes clients.”  Esther sait déjà se démarquer. Son histoire personnelle peut ainsi être interprétée par chacun de façon singulière. Car à travers prémisses du récit intime d’Esther, celles et ceux qui revêtent ses créations réinventent et vivent la leur.

Le Rêve d’une Reine : un vêtement à la lisière des traditions et du renouveau

Dans la conception d’Esther, la mode est le porte parole de son héritage à la double connotation : culturelle et personnelle. En y racontant l’histoire de sa mère, elle y intègre aussi celle d’une ethnie où textures et coloris se mêlent. Dans l’une de ses dernières campagnes avec le Studio Iconographia, elle élabore une collection pour Kaema. L’essence même de la marque rend grâce à la Côte d’Ivoire où autour de ses storytellings, on voyage avec un sentiment de fierté. Ainsi naît Le Rêve d’une Reine, une collection Automne/Hiver 2023/2024 où souffle un vent de liberté. Elle explique : “La scénographie se décline sous forme de trois tableaux qui dessinent l’histoire d’un peuple : la fuite, l’abondance, le rêve d’une Reine. La collection est une ode aux femmes d’hier, d’aujourd’hui et de demain qui osent, tombent et se relèvent comme ma mère.”

Femme d’aujourd’hui elle porte son héritage comme fierté en tentant le tout pour le tout. Esther fait le pari de se consacrer pleinement à sa passion. Investie à plein temps dans le développement de ses marques, la créatrice enchaîne les popup stores parisiens pour y présenter ses nouveautés. Là encore, aucun élixir miraculeux pour parvenir à ses fins. La potion mêle passion, détermination et talent, bien sûr.

Édito Mode par Miss Pineapple Magazine
Le Rêve d’une Reine

À travers un édito mode tout aussi singulier que la marque Kaema, la rédaction de Miss Pineapple s’est fait un plaisir de réinterpréter l’univers de la collection Le Rêve d’Une Reine en respectant son esprit. Enjoy!

Modèles : Jey et Yanis.
Vidéo : Wessame.

Retrouvez les créations d’Esther aux summer popups suivants : 

5-6 mai – MonaYola, 74 rue d’Aboukir, 75002 Paris
13-14 mai – La Popup Galerie, 66 rue Charlot, 75003 Paris
9-10 juin – Boutique Créateurs, 76 rue Saint-Maur, 75011 Paris

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