Romane, porte-parole des présumées victimes de Moha La Squale

Les langues se délient et désignent des présumés bourreaux impunis. La rap sphère fait une nouvelle fois face à un scandale autour de Moha La Squale. Le rappeur est accusé de viol, séquestration et violences sur plusieurs jeunes femmes.

L’omerta a pris fin hier soir lorsque Romane, jeune modèle de 20 ans s’est décidée à s’exprimer. Excédée par les injustices qui touchent un nombre considérable de femmes, elle explique son incompréhension face au succès du rappeur Moha La Squale, dont le titre à l’histoire romantique Luna, avait fait le buzz en 2018. Elle ironise :

“Vos rappeurs violents qui font des sons de love et qui séquestrent des meufs, qui frappent leur go et qui font après ‘oooh ma Lunaaa’, on adore que ce genre de pourriture soit streamé à fond.”

Son témoignage fait mouche. Ayant cotoyé le rappeur, elle dit ne pas avoir subit de violences « mais ça aurait pu » au vu du comportement extrêmement déplacée qu’elle décrit, là où ses amies, un entourage proche, lui a fait part de très graves sévices. Allant de l’agression sexuelle, au viol en passant par les menaces de mort ou encore à la séquestration. Les réseaux s’enflamment. Romane devient alors le porte parole de ces femmes.

Relayé par Léna Simone, compagne de Roméo Elvis, puis par le rappeur Sopico qui se dresse avec vigueur ouvertement contre les violences faites aux femmes, la visibilité de cette affaire prend une ampleur inattendue.

À son tour, la jeune Luna en question décide de témoigner sur l’origine de ce titre, qu’elle trouve scandaleux : 

“ Merci d’avoir eu le courage de parler. J’ai passé deux ans avec Moha. Deux ans d’enfer, de violences physiques, psychologiques, de menaces, de cris, de larmes, d’interdictions en tous genres. Bref, je pourrais dérouler longtemps, la liste est longue. Je gérais plein de choses pour lui, les rendez-vous chez le médecin, des rendez-vous avec des marques… c’était jamais assez. Il m’a écrit Luna alors qu’il passait son temps à me hurler dessus, à me reprocher tout et n’importe quoi, à être super violent avec moi, humiliant… “Pour moi t’en as chié” c’est clairement explicite. J’en chiais chaque jour parce qu’il me frappait. Ça me tue de voir des jeunes filles chanter ça comme une chanson d’amour aujourd’hui…”

En France, la présomption d’innocence étant à prendre en compte, tout reste au conditionnel. Aucune enquête n’est en court. Le rappeur ne s’est pas encore exprimé à ce sujet. Affaire à suivre…

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