Un midi veggie avec Goiko

Les mets de cette enseigne font tressaillir tous les estomacs rien qu’à la vue de la carte. Avec sa com bien léchée, difficile de résister à l’envie de croquer dans l’un des 13 burgers que propose Goiko. Le défi du jour a été de mettre de côté nos envies carnivores pour les troquer contre celles d’un végétarien. Arborons notre chapeau et notre trench d’enquêteurs du goût.

Goiko c’est l’histoire d’une entreprise familiale espagnole émérite. La telling story fait rêver. Son fondateur Andori Goicoechea n’a rien d’un cuisto étoilé. Son domaine de compétences est même aux antipodes de la cuisine. C’est, en fait, un médecin. Mais rien n’est impossible. Les rêves de ce conquérant n’ont pas de limites. Andori veut se reconvertir. Andori veut ouvrir un restaurant. Et Andori va ouvrir un restaurant.

La recette d’un business qui marche

Le fondateur s’associe à ses parents et sa sœur en 2013. Quoi de mieux que son propre sang pour choisir ses meilleurs alliés ? Ensemble, ils prennent le pari de détrôner les grosses enseignes et s’imposent avec brio à Madrid, d’abord. À la conquête de son territoire d’origine, Goiko assiège Barcelone. Mais ce n’est pas assez. 20 villes au total dont 78 restaurants vont faire de son rêve un empire progressif. Goiko devient alors la chaîne numéro 1 en Espagne. En fin 2019, elle s’internationalise en France, élisant son premier fief à Paris dans le 2ème arrondissement non loin de la Place de la Bourse.

Le succès continue. Les 350 mètres carrés montés sur 2 étages font un tabac dès l’ouverture du 1er restaurant parisien. Le décor y est moderne et spacieux. Ô frustration ! En temps de pandémie, c’est dire à quel point les regrets sont amers à l’idée de ne pas pouvoir s’y attabler. Qu’importe ! Puis que les missionnaires UberEats et Deliveroo permettent tout de même de se délecter de l’alléchante carte. Le coronavirus n’a pas peur de contaminer le business du médecin converti en glorieux entrepreneur de la restauration qui se porte à merveille. En juillet 2020, alors que d’autres craignent de déposer le bilan, c’est un second restaurant qui voit le jour à Paris dans le 11ème arrondissement dans la rue Oberkampf.

La concurrence n’a qu’à bien se tenir

Gloire à la street food! La carte est riche et variée et n’a pas peur de la concurrence. À Paris et dans le monde entier, ce type de restauration s’est tant démocratisée qu’il n’est pas une nouveauté. Le point fort de Goiko est pourtant indéniable : la minutie. Rien n’est laissé au hasard. Du choix des produits, aux présentations visuelles, à l’esprit même de l’enseigne, en passant par les emballages presque tous écologiques à l’exception des socles et des sauces, c’est une street food de qualité qui entend s’imposer fermement.

Chaque burger a sa propre recette signature, sa petite appellation originale et arbore des allures de plat gourmet pour un prix tout à fait raisonnable. Le client exigeant en a, en plus, pour son argent puisque contrairement aux critiques dressées aux entités telles que Mc Donalds, les plats sont identiques à la publicité.

Pour conquérir le gosier de tous ses clients, l’enseigne pense aux détails essentiels que d’autres délaissent : lingettes rafraîchissantes pour les gloutons les plus cochons et chewing-gums en cas de roulage de pelle post-repas. L’atout ultime ? Goiko agrémente une pointe d’humour tordante et décomplexée sur les sacs, boîtes et serviettes avec des messages uniques rythmant avec allégresse le repas. What else? On comprend surtout pourquoi tous les détails sont soignés quand on apprend que L Catterton (fonds de placement du groupe LVMH) y a ajouté son grain de sel en investissant en 2018 dans le capital de l’entreprise qui compte faire du projet d’Andori une énorme machine lucrative.

Quand la rédaction joue les gloutons végétariens

Puisqu’il n’y a visiblement rien à critiquer sur les restaurants Goiko, augmentons la difficulté et soyons exigeant(e)s. Délaissons toutes les recettes à base animale pour nous mettre dans la peau d’un veggie. Cette expérience nous reconvertira au végétarisme ? Test.

Un voyage culinaire vénézuélien avec l’entrée

La salivante entrée s’est donc composée de 6 teques plus communément appelés bâtonnets au fromage fondu enrobés de pain. Cette spécialité vénézuélienne se démarque et fait référence aux origines du fondateur et de sa famille. Pas d’égoïsme Les teques faits pour être partagés et rassasiants. Une excellente découverte !

Les succulents plats de résistance en deux rounds

Round 1 : Le attendu burger savamment nommé veggilicious à base de viande végétarienne, d’épinards, de champignons frits, de poivrons rouges frits, de fromage de chèvre grillé, sauce mayo fumée accompagné de patates rustiques. Un mariage de saveurs validé. On a découvert une nouvelle définition du burger.

Round 2 : Le custom bowl comme l’indique son nom est un plat dont le client a le choix d’y agrémenter des éléments à sa guise. Une base de mâche et 6 ingrédients au choix : avocat, légumes grillés, oignon rouge, perles de mozzarella, tomates cerises, riz sauvage. Un assemblage dans l’ensemble très bon car fait à base de produits frais.

Outre les blagues parsemées ça et là au coeur du repas qu’on a tendrement aimées, la commande a été préparée avec générosité et sans oubli puisque la promesse de Goiko est de choyer dans le détail chaque commande. La régalade a atteint son sommet. Il est temps de tirer notre révérence à ce délicieux menu sans avoir eu besoin de croquer dans la chaire d’un animal.

Retrouvez Goiko sur son site Internet, chez UberEats et Deliveroo.

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